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L’avenir de la filière anacarde au cœur des discussions à Ziguinchor

Lors de la réunion organisée par Shelter For Life le 23 janvier 2024, les acteurs de la chaîne de valeur ont discuté du RENFORCEMENT, DE LA COLLABORATION STRATÉGIQUE, DE LA PROMOTION ET DE LA SYNERGIE DES ACTIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE CE SECTEUR.

Ils se sont félicités de la tenue du conclave qui a permis de réunir des acteurs directs et indirects, ainsi que des institutions financières, en vue de proposer des solutions pour améliorer les conditions de production, de financement et de commercialisation.

Selon M. Sérigne Ibrahima Diop, DCOP de Lifft-Cashew, la création d’un tel cadre permet d’harmoniser le travail qui compose une chaîne du producteur à la transformatrice, car créer ce lien entre les acteurs faciliterait une meilleure organisation de la filière. Il explique que le prix est également lié à la qualité, et dans cette optique, une réunion sur la qualité et le prix est nécessaire avec le ministère du Commerce, les organismes de l’État et les différents acteurs pour voir dans quelle mesure ce prix peut être réglementé en fonction de la qualité des produits proposés.

Pour les traders

M. Khalil Sagna, de l’interprofession anacarde ICAS, estime que cette initiative permettra de créer les conditions d’une transformation nationale de la noix de cajou et de favoriser l’émergence de champions nationaux. Il est fermement convaincu que le Sénégal pourrait récolter des milliards de revenus si les mécanismes de transformation étaient correctement mis en place, car l’industrie de la noix de cajou est une source d’opportunités et de main-d’œuvre, et peut aider à lutter contre le chômage et l’émigration illégale. Cependant, les exportations doivent être correctement contrôlées par l’État. Aujourd’hui, moins de 2 % de la production est transformée.

Selon Khalil Sagna, pour 100 tonnes de noix de cajou brutes exportées, 30 emplois sont perdus, soit 300 emplois pour 1 000 tonnes. Mais si les noix sont transformées, le même nombre d’emplois stables sera créé. Cependant, le gouvernement doit soutenir, faciliter et améliorer les conditions d’investissement.

Les transformateurs ont accueilli favorablement ce type de conclave, initié par la SFL, pour partager leurs expériences.

Cependant, selon M. Abdoulaye Ndiaye, responsable de l’unité de transformation de SEPT SA, les institutions financières devraient réfléchir davantage à l’accompagnement des transformateurs afin de donner un nouveau souffle à ces unités et ainsi favoriser la consommation locale, tout en facilitant l’exportation vers le marché international, puisque, selon M. Ndiaye, la transformation est un avantage pour développer la chaîne de valeur et ainsi lutter contre les stocks illimités de noix qui se gâtent à cause de la non-commercialisation.

L’exportation de noix de cajou sans possibilité de transformation est un manque à gagner, comme en témoigne le fait que le poids exporté est de près de 150 000 tonnes de production chaque année, d’une valeur de 90 milliards d’euros.

SFL PR/COM- BFS

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